|  |   Dossier 
        d'entraînementL'entraînement 
        en VTT et en RouteVous pouvez imprimer ce dossier et poser vos questions à 
        l'auteur: jcristol@gmcmail.insa-lyon.fr   
         
          | La parole à l'auteur:       
                    La saison 1999 fut pour 
              moi la plus belle, pourquoi ? Probablement grâce à la persévérance 
              et la passion mais surtout grâce à l'application des méthodes scientifiques 
              d'un nouvel entraîneur…Afin que celles ci soient accessibles à tous, 
              j'ai essayé de rassembler le savoir qu'il m'a transmis dans ce dossier. 
              Aujourd'hui, je me rends compte que la préparation du cycliste est 
              bien plus compliquée mais je tiens à présenter simplement les notions 
              fondamentale car ma propre expérience à débutée ainsi.           
              Ce petit dossier ne suffira pas pour devenir champion du 
              monde, néanmoins, son but est de mieux vous faire comprendre les 
              bases de l’entraînement. Sans entrer dans trop de détails, j’espère 
              qu’il vous fera comprendre que l’on est loin de l’empirisme qui 
              souvent (malheureusement !) règle l’entraînement des cyclistes. 
              Désormais, des moyens abordables d’approcher l’entraînement scientifique 
              existent… Essayez, vous devriez progresser … |    retour vers le haut   
         
          | Chapitre 
              1 : Le rôle de nos organes Lors d’un effort physique, le fonctionnement du corps et de certains 
              deses organes est modifié. Cela  
              rentre directement en jeu au niveau des performances réalisables. 
              C’est pour cela que nous allons voir les conséquences d’un effort 
              sur les muscles, le sang, le cœur et le système ventilatoire (respiration 
              ). Afin de pouvoir effectuer une contraction musculaire, il est nécessaire 
              de donner de l'’energie (l’ATP = Adénosine triphosphate ) à l’effecteur 
              du travail : les muscles. Tout comme le ferait un moteur de voiture, 
              le muscle va utiliser l’énergie qui lui est apportée, ceci se fait 
              essentiellement dans les fibres musculaires par des combustions 
              mais aussi par des oxydations, etc.… Le carburant du muscle, les métabolites, sont transportés par le 
              sang, on y retrouve surtout les glucides (sucres) et les lipides 
              (graisses). Il existe un lien entre l’alimentation et la présence 
              dans le sang des différents métabolites. Le sang permet également 
              le transport de l’oxygène qui est utilisé par les muscles pour effectuer 
              les combustions. Le cœur est la pompe qui fait circuler le sang et lui permet d’arriver 
              aux différents organes. Par l’intermédiaire des poumons, l’air et donc l’oxygène passe 
              dans le sang. Voilà les principaux organes qui entrent en jeu lors d’un effort. 
              On se rend compte qu’ils sont liés entre eux. Si l’intensité de  
              l’effort demandé augmente, les muscles auront besoin de plus 
              d’énergie, donc la circulation du sang va s’accélérer, le cœur va 
              battre plus vite et l’individu va s’essouffler...    |  retour vers le haut 
         
          | Chapitre 
              2 : les différentes filières énergétiques Suivant l’effort fourni, il se met en place des processus différents, 
              on en distingue 3 essentiels :  
              Anaérobie alactiqueAnaérobie lactique Aérobie  A chacune de ces filières il correspond différents travaux des 
              organes.     La voie anaérobie alactique   Cette filière n’est quasiment pas utilisée sur le vélo, elle correspond 
              aux sprints ou l’effort est maximal. Elle utilise un composé riche 
              en phosphore (créatine-phosphate), les réserves en cette substance 
              qui sont situées dans les muscles sont très faibles donc l’effort 
              produit grâce à cette filière ne dure que quelques secondes. Elle  
              produit très peu de déchets.  On ressent un essoufflement après l’effort.     La voie anaérobie lactique   Là, la production d’énergie se fait par la combustion de glycogène 
              (sucres), elle produit des déchets (co2, urée, sueur …) qui ne peuvent 
              pas tous être évacués, ils vont donc s’accumuler dans les muscles. 
              Il y a aussi production d’acide lactique, le responsable des crampes. 
              Son accumulation est un facteur limitatif pour le travail des muscles, 
              c’est un déchet néfaste à la bonne contraction des muscles.  La respiration n’est pas contrôlable (halètement)     La voie aérobie  L’effort demandé n’est pas trop intensif, l’oxygène apporté par 
              le sang jusqu’au muscle est suffisant, il y a un équilibre entre 
              le travail demande et ce qui peut être fourni. Les déchets produits 
              sont évacués par le sang. D’après ce que l’on a vu dans le premier 
              chapitre cette filière correspond à des fréquences cardiaques peu 
              élevées. La combustion se fait grâce aux lipides (graisses) 
              et aux glucides (sucres).     Bien qu’au cours d’une compétition on soit amené à utiliser toutes 
              les voies, les entraînements se feront la plus part du temps en 
              aérobie car c’est la filière la plus utilisée et utilisable. Un 
              des problèmes réside dans la séparation des différentes voies, pour 
              cela on instaure la notion de seuil. |  retour vers le haut 
         
          | Chapitre 
              3 : les seuils Les seuils permettent donc de repérer la filière énergétique que 
              l’on utilise.  D’après ce que l’on a vu dans le chapitre 1, la mise en marche 
              des 2 premièresvoies est liée à un ensemble de données mesurables. 
              L’idéal pour déterminer là où on se situe serait une mesure directe 
              de la quantité d’acide lactique dans les muscles (bien que cette 
              quantité nécessaire à l’apparition de crampes soit variable selon 
              les individus), faute de pouvoir le faire, on passe par l’intermédiaire 
              de la fréquence cardiaque.   Le passage du seuil lactique (a partir duquel l’acide s’accumule 
              dans les muscles) se situe à la fréquence cardiaque maximale, on 
              ne peut pas fournir un effort prolongé au-dessus de ce seuil sinon 
              on s’expose à l’apparition de crampes et de douleurs musculaires. 
              Il existe également le seuil oxydatif, il correspond à 
              un équilibre entre l’oxygène apporté et les déchets rejetés (gaz 
              carbonique). Ce seuil se situe à environ 90 % de la fréquence cardiaque 
              maximale.   Et enfin le seuil aérobie (souvent appelé seuil).  L’oxygène apporte par le sang est suffisant pour le travail à effectuer, 
              il n’y a pratiquement pas de déchets accumulés dans les muscles 
              et l’effort qui peut être fourni à ce seuil peut être d’une très 
              longue durée. Il est situe à environ 70% de la fréquence cardiaque 
              maximale.  La meilleure méthode pour déterminer précisément ses différents 
              seuils est de passer un test d’effort gratuit (Pr. Prefaut, Hôpital 
              Arnaud de Villeneuve à Montpellier )  La connaissance de ses seuils est nécessaire pour déterminer ses 
              zones de travail. |  retour vers le haut 
         
          | Chapitre 
              4 : les différentes zones de travail Grâce aux seuils on connaît facilement à quelle fréquence cardiaque 
              on doit travailler afin d’améliorer tel ou tel aspect.    On définit donc 5 zones de travail.     1. L’endurance de base   C’est un travail facile; Il correspond à environ 60 à 70% de la 
              fréquence cardiaque maximale (autour du seuil aérobie), il peut 
              durer plusieurs heures. Ce travail vise à améliorer la capacité 
              aérobie c’est à dire le temps pendant lequel on peut soutenir un 
              tel effort. C’est ce que l’on appelle le foncier.   2. L’endurance maximale aérobie (EMA) ou zone de transition. 
               Entre 75 et 85% de la fréquence cardiaque maximale(entre les 2 
              premiers seuils). Son but est d’améliorer la résistance aérobie, 
              c’est à dire la puissance maximale qui peut être fournie en restant 
              dans la voie aérobie, il permet aussi de trouver sa zone de transition 
              et d’augmenter la VO2 max.  Ces exercices peuvent se faire en continu ou bien avec plusieurs 
              répétitions (intervall-training ).  Remarque : La VO2 max. est la quantité maximale d’oxygène 
              qui peut être absorbée par un individu par minute. Elle est intéressante 
              car plus elle est élevée, plus il y a d’oxygène qui est apporte 
              aux muscles d’où une meilleure production d’énergie (cf. chapitre 
              1).     3. La puissance aérobie(PA)   Cette zone se situe autour du seuil lactique, soit à environ 85 
              a 90% de la fréquence cardiaque maximale. Elle permet l’augmentation 
              du temps passe à ce seuil. Son travail est déjà plus délicat, il 
              est nécessaire de récupérer après un tel effort. On effectue des 
              séries et des répétitions entre lesquelles on observe des temps 
              de récupération.  Il existe une notation universelle :      S*R*Tps         
              r=        
              R=    Tps pour la Durée d’une répétition   S pour Nbe de séries 
              R pour le Nbe de répétitions 
             Le "r" est le temps de récupération entre chaque répétition. 
             Le "R" est le temps de récupération entre chaque série. 
               4. Puissance maximale aérobie  Cet exercice se situe au-dessus du seuil lactique soit pour des 
              fréquences cardiaques comprises entre 90 et 95% de la fréquence 
              cardiaque maximale.  Son but est essentiellement d’habituer le corps a supporter l’acide 
              lactique et habituer l’organisme à l’effort max.  On utilise la même notation que pour le 3 pour planifier une séance 
              d’entraînement.     5. Anaerobie alactique ou sprint pur  Le but d’un tel travail est améliorer la force explosive, on développe 
              la puissance tant au niveau de la vélocité que de la force pure. 
             C’est un travail qui n’est pas éprouvant  
              pour le cœur, il peut même être fait la veille d’une course. 
                 Ces zones doivent constituer la palette où  
              se fait l’entraînement, Il faut doser le travail qui y est 
              effectué en fonction de ses objectifs et de ses faiblesses, cela 
              doit évidemment être harmonieusement reparti au long de l’année. |  retour vers le haut 
         
          | Chapitre 
              5 : répartition annuelle Au mois de janvier  pendant 
              lequel il n’y a pas de course l’entraînement sera différent de celui 
              du mois de mai ou de juin où il y a beaucoup de courses.  On distingue 3 périodes d’entraînement :  
              La PPG (préparation physique générale) La PPS (préparation physique spécifique) La PPC (préparation physique compétition) 
                   La PPG est en quelque sorte similaire au travail hivernal.  Le but de cette préparation foncière est double : tout d’abord 
              préparer l’organisme aux efforts futurs et développer certaines 
              qualités : la souplesse  qui peut être améliorée par la pratique de gymnastique ; et 
              la force par la pratique de musculation.  Le sportif doit améliorer ses capacités cardio-respiratoires cela 
              peut se faire par l’intermédiaire de n’importe quel sport.  Pour résumer, le travail en PPG peut se faire en pratiquant un 
              sport d’endurance quelconque.  Au cas où celui ci serait effectue sur le vélo, on veillera à garder 
              une faible intensité, et l’on fera du 1 et du 2 (FC < 85% de 
              la FC max.).     La PPS est la période durant laquelle on va se préparer 
              spécialement aux contraintes du cyclisme.  On va chercher à acquérir le coup de pédale, mais on va aussi habituer 
              le corps à des efforts importants tant au niveau de l’intensité 
              mais aussi au niveau de la durée. On commence à travailler en 1,2,3 
              et parfois en 5 (cf. chapitre sur les zones de travail).     La PPC concerne l’entraînement à l’approche et pendant les 
              compétitions.  C’est probablement le plus difficile à gérer : toute la palette 
              des zones d’entraînement est ouverte. Cependant il ne faut pas trop 
              en faire car l’ajout de travail trop intensif aux courses peut entraîner 
              de la fatigue. D’un autre coté, il faut réussir à équilibrer et 
              à entretenir ses capacités en tenant compte des enseignements tirés 
              des courses.       La difficulté principale, mais aussi l’avantage de la planification 
              de l’entraînement réside dans l’harmonisation du travail au cours 
              de la saison.  Pour cela, on la divise en périodes où les efforts sont bien repartis 
              (Ne pas faire des séries de 2 min en 4 au mois de janvier pour préparer 
              une course d’avril ! ! !  !) |  retour vers le haut 
         
          | Chapitre 
              6 : Les erreurs à éviter Il  est nécessaire 
              de récupérer après chaque sortie sinon on arrive dans le surentraînement. 
              Suivre un entraînement trop ou pas assez intensif. Il faut adapter 
              son entraînement à son niveau.  Vouloir sauter des étapes, c’est à dire augmenter trop rapidement 
              la durée des exercices. Pas de progrès sans de bonnes bases foncières. 
             Faire les pancartes, si vous roulez en groupe, évitez de répondre 
              à toutes les accélérations. |  retour vers le haut 
         
          | Chapitre 
              7 : Conseils divers Plus l’exercice est intensif, moins il devra être long. Les durées 
              seront également variables suivant l’âge et le niveau.   Ne partez pas rouler juste après un repas, attendez un peu. Ce 
              laps de temps doit être au moins de 3 heures avant une course.  Etant donne les filières énergétiques utilisées en cyclisme, on 
              comprend facilement pourquoi il est conseille de se nourrir de glucides 
              avant une course.  Même en hiver, hydratez-vous, buvez régulièrement une gorgée de 
              boisson. Jamais de l’eau seule, faut toujours une boisson apportant 
              des nutriments (sucres…) et une boisson riche en minéraux.  Si vous désirez perdre du poids entraîner vous surtout en endurance 
              de base car on y consomme des lipides.   Contrôlez votre forme, il y a de nombreuses méthodes pour cela 
              :  
              mesurez votre fréquence cardiaque au repos surveiller les variations de votre poids. Effectuez le test de Ruffier, Prenez votre pouls au repos(FC 
                R). Faites 30 flexions de jambe en 45 secondes, reprenez votre 
                pouls  (FC1), détendez-vous 
                1minute et encore une fois prenez-vous le pouls(FC2). Faites la 
                petite opération suivante :                
              IR=(fcr + FC1 + FC2 ) - 200   
              Suivez l’évolution de cet indice…  Si IR = 0       
                excellent  Si IR < 30      
                très bien  Si IR 60       
                améliorable   Si vous avez du mal a faire 
              monter haut les pulsations cardiaques, c’est que vous êtes fatigué. 
             Il existe une formule approximative pour déterminer la fréquence 
              cardiaque maximale                     
              220 – âge = FC max.  Lors de votre entraînement, gardez une fréquence de pédalage correcte, 
              environ 75 à 90 tours de pédales par minute.   La prise du pouls a une artère est aléatoire et fausse des qu’il 
              dépasse 140 puls par minute. Le cardiofrequencemetre est un objet 
              irremplaçable.  En cas de fatigue, reposez-vous. Rouler alors que la fatigue s’accumule 
              ne sert à rien, il est bien plus profitable de se reposer. |  retour vers le haut 
         
          | Lexique Aérobie : Se dit d’une production d’énergie au niveau musculaire 
              en présence d’oxygène.  Anaérobie : Se dit d’une production d’énergie ne consommant 
              pas d’oxygène.  Alactique :Se dit d’une production d’énergie au niveau musculaire 
              sans qu’il y ait production d’acide lactique.  Puissance = Force * vélocité  Force = Aptitude musculaire à Exercer 
              par un geste Unitaire un effet de Pression, 
              de poussée Ou d’élévation                     
                Vélocité = aptitude à tourner plus ou moins vite les jambes 
             Fréquence cardiaque (FC ) :Nbe de battements du cœur par 
              minute.    Pouls : perception que l’on peut avoir de la dilatation 
              d’une artère au passage du sang envoyé par le cœur.   Glucides :Sucres, aliments indispensables aux muscles que 
              l’on divise en sucres lents (absorption lente ) et en sucres rapides(absorption 
              rapide). Ils sont utilisés sous forme de glycogène.    Capacité ou volume d’un système énergétique : Cela correspond 
              à la durée maximale que l’on peut atteindre dans une filière énergétique. 
                 Puissance d’un système énergétique : Cela correspond à l’intensité 
              maximale que peut atteindre cette filière énergétique.    VO2 max :  La 
              VO2 max est la quantité maximale d’oxygène qui peut être absorbée 
              par un individu par minute.    
 J’espère  que ce fascicule 
              s’est montré clair et qu’il vous a permis de saisir les bases de 
              l’entraînement.  Il vous permettra de comprendre plus facilement le langage technique 
              utilisé par les entraîneurs. Ce sont des personnes a qui il faut 
              faire confiance afin d’éviter de nombreuses erreurs car le programme 
              d’entraînement que le coureur peut s’inventer est bien souvent erroné 
              et surtout mal équilibré.  |  retour vers le haut     |